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Frondeuse mais pragmatique

17 février 2008

Le premier aveu

Je verbalise, je verbalise beaucoup et quand je suis défoncée, c'est pire. Alors je lui ai expliqué que je disais tout ce qui me traversé l'esprit et que ça n'avait pas forcément de valeur au delà de l'intant. Il s'est moqué gentiment et j'ai très vite cessé de contrôler mes mots avec lui.

Mais les déclarations plus sérieuses. Nous n'en faisions pas. Ni l'un, ni l'autre. Il se contentait de m'écrire "tu es une merveille" et moi de lui répondre "tu es mon demi-dieu".

Et puis un jour, un jour où nous nous étions disputés, où nous ne pouvions pas nous voir, il m'a envoyé un poème de buckowski. La fois suivante, j'ai fini ivre morte dans ses bras, et j'ai vomi deux fois. Alors il s'est déclaré. "je suis amoureux de toi, ou en train de tomber, et ça fait déjà un petit moment".

C'est comme ça qu'a commencé la période bloody valentin.

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17 février 2008

Le premier beguin

Nous avons notre période premier béguin, à nous émouvoir de tout. A passer des soirées chez moi à nous toucher, nous raconter, doucement avec beaucoup de pudeur. Je sautillais quand il arrivait, il me regardait avec ses grands yeux bleus comme si j'étais une merveille lumineuse. Nous avions rarement le temps de faire du sexe, nous nous embrassions beaucoup, nous faisions connaissance.
Nous devenions trop proches.Alors j'ai fait ce que je sais faire pour me défendre d'une proximité dont j'ai peur. J'ai fait un acte manqué. Et puis j'ai clashé. Je suis partie. Mais dès que je l'ai retrouvé c'était irrésistible.
Alors nous sommes entrés dans notre période trash: chambres dans des hôtels borgnes, cocaïne et cuba libre, sexe partout où nous nous retrouvions, rhum au petit déjeuner, joint en milieu de journée, un magnifique n'importe quoi pour finir l'année. Je me sentais libre, totalement libre avec lui. J'avais besoin d'oublier et sans doute lui aussi. Nous nous droguions pour ne pas penser l'un à l'autre, pour ne pas crever l'un de l'autre, nous nous droguions pour nous donner du courage lorsque nous nous retrouvions, nous nous droguions pour nous anesthésier, du reste et de nous aussi.
Nous devenions violemment proches. Alors son corps a lâché. Hospitalisé d'urgence pour une putain d'embolie. Une semaine à l'hosto.
Un sms pour me prévenir qu'il ne pourrait peut être pas me donner signe. Et puis de longs coups de fil le soir dans sa chambre d'hopital. De nous dire combien nous nous manquions, comment nous rêvions l'un de l'autre

ça m'a foutu une grosse claque. J'ai réalisé tout d'un coup que si il mourrait, je l'aurais mon putain de chagrin d'amour. Cette relation était parfaite, depuis le début, une putain de perfection. J'aimais ce type et il savait m'aimer, me prendre comme j'étais, nous étions beau, terriblement beau et il était foutrement impossible qu'il me laisse là maintenant. Depuis toute petite, je l'attendais ce mec là. Mon frère aîné.Le seul homme que j'ai jamais voulu épouser. 

17 février 2008

la première baise

Plus tard, quand je lui ai demandé pourquoi diable il m'avait embrassé, il a simplement dit qu'il m'avait reconnue, qu'il ne savait pas vraiment comment ni pourquoi, mais que c'était un peu une sorte d'évidence: nous étions des semblables.
Il a fallut attendre 15 jours presque avant que nous puissions enfin coucher ensemble. 15 jours à se parler tous les jours, à se dire des obscénités, à se voir à la sauvette dans des bars à la sortie du boulot, à se dévorer avec nos bouches, se frotter l'un contre l'autre, se malaxer, se tripoter, se bouffer. Nous étions épuisés par notre désir et notre première fois fut comme un violent choc frontal: éprouvante.

Il avait choisi de passer la première nuit avec moi. Nous avions pris nos journées du lendemain. Sauf que je déteste que des inconnus partagent ma couche. Je l'avais prévenu qu'il était hors de question qu'il dorme dans mon lit. Et nous avions fait semblant l'un comme l'autre d'être d'accord.

Il est venu chez moi et je ne me suis pas laissée faire. Lui non plus. Nous étions comme deux chats qui s'écorchent. Le désir nous bouffait mais nous étions encore des étrangers. Curieux, violent, excitant. Lorsqu'il s'est assoupi dans mon lit je l'ai tout à fait détesté. Mais le lendemain, se réveiller ensemble, faire l'amour au soleil, sortir manger, balader, prendre un café, refaire l'amour. j'avais l'impression d'être une adolescente amoureuse.

Et puis nous nous sommes séparés. Et nous avons dû réaliser après quelques jours, que le manque recommençait à creuser nos ventres et que nous n'en avions pas fini l'un de l'autre

17 février 2008

le premier baiser

Peut être que ça choque encore, mais le fait qu'il soit en couple m'ouvrait tout un tas de perspective. Je pouvais choisir. J'avais de bonnes raisons de refuser ses avances. C'est idiot n'est ce pas et surtout personne ne le croirait mais j'ai dû mal à refuser quoique ce soit aux autres. C'est pour ça que je ressemble souvent à une forteresse imprenable. Je dépense beaucoup d'énergie à créer cette illusion parce que je sais que je suis pacotilles. J'appartiens au monde à toutes ses tentations toutes ses promesses. Je cède à tout et souvent contre mon désir.

Mais là je pouvais dire non, sans blesser l'autre, je pouvais dire non et l'expliquer raisonnablement. Je n'aime pas les couples et les emmerdes qui vont avec. Je pouvais aussi dire non parce que nous travaillions ensemble et que ça complique toujours les choses.

Ou je pouvais dire oui, et risquer de souffrir, de faire souffrir, foutre un sérieux bordel dans ma vie, dans la sienne, sentir mon petit coeur saigner.

Je me suis laissée embrasser. Et puis j'ai commencé à l'embrasser et je crois que c'est à ce moment là, précisément, quand nous avons cédé tous les deux que c'est devenu terriblement sexuel entre nous.

17 février 2008

lui

Je voudrais raconter, raconter cette histoire. Parce qu'elle est belle, magnifique, innocente. Pure, totalement pure.

Pourquoi? parce qu'il n'y a pas de tabou, pas de silence gêné, pas de sentiment caché. Il m'aime parce que je ne dissimule rien, que je porte mon inconscient sur ma peau et que je suis une peste. Je l'aime parce qu'il m'a reconnue, qu'il m'a prise par la main et qu'il m'a dit viens, on va s'envoyer en l'air tous les deux et ce sera merveilleux.

C'est rare que les hommes osent m'embrasser. Je les séduis souvent mais je suis timide et au moment où les corps devraient rentrer enfin en contact, mon petit corps panique et se retracte. Et souvent les hommes respectent cette pudeur là. Alors ils attendent sagement que je me décide à me laisser faire ou à les embrasser.

Lui il n'a pas attendu. Il m'a emballé sans que j'ai eu le temps de lui faire mon numéro. De toute façon il m'impressionnait trop avec ses costards super classes ses airs d'enfant de coeur et sa rousseur incroyable. Je me sentais comme une petite fille à côté d'un adolescent sûr de lui. ça me plaisait mais bêtement notre cadre de rencontre, le travail, excluait pour moi toute forme de sexualité et puis les hommes ne m'amusaient plus beaucoup à ce moment là. Et même lorsque je lui ai proposé d'aller finir notre journée dans les bars, je n'envisageais rien d'autres qu'une cuite.

Mais lorsque nous avons été suffisamment ivres, il m'a emballée et j'ai été époustouflée par son insolence. Et excitée par les perspectives qu'elle pouvait ouvrir.

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Frondeuse mais pragmatique
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